Machiavel: le pouvoir et le peuple
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Le rapport entre le pouvoir et le peuple, question majeure du Politique, ne cesse d’être interrogé depuis Le Prince de Machiavel. Parler d’ambivalence serait un euphémisme : le pouvoir manipule, instrumentalise, écrase parfois le peuple, et pourtant il se nourrit de lui, se repose sur lui et craint par-dessus tout ses révoltes. Machiavel est plus que jamais d’actualité, dans une époque traversée par des indignations et des violences collectives qui se confrontent à un interventionnisme gestionnaire en lieu et place de toute politique. On semble avoir perdu cette clarté problématique de la confrontation entre le peuple (popolo) et les élites (grandi) au sein de la république.
Le rapport entre le pouvoir et le peuple, question majeure du Politique, ne cesse d’être interrogé depuis Le Prince de Machiavel. Parler d’ambivalence serait un euphémisme : le pouvoir manipule, instrumentalise, écrase parfois le peuple, et pourtant il se nourrit de lui, se repose sur lui et craint par-dessus tout ses révoltes. Machiavel est plus que jamais d’actualité, dans une époque traversée par des indignations et des violences collectives qui se confrontent à un interventionnisme gestionnaire en lieu et place de toute politique. On semble avoir perdu cette clarté problématique de la confrontation entre le peuple (popolo) et les élites (grandi) au sein de la république. Sortons de la politique si répandue des bons sentiments, dont les effets pervers sont souvent catastrophiques. Une politique du consensus n’est que la fiction d’une société sans conflits. Mais une telle société n’est pas libre. S’il y a du politique, c’est qu’il existe du conflit. Celui-ci tourne parfois à une violence irrationnelle dont on ne peut s’accommoder. Mais il est aussi le ressort d’une république libre.
Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à l’Université Paris Descartes Sorbonne, où il dirige l’équipe PHILéPOL (Philosophie, épistémologie et politique) dont l’objet principal est l’étude des mutations des sociétés contemporaines. Il est directeur de la revue Cités (PUF) et l’auteur notamment de Réflexions intempestives de philosophie et de politique (2006) ; Critique des nouvelles servitudes (2007) ; La destitution des intellectuels (2010) ; Réflexions sur la tragédie de notre temps (2013) ; L’inappropriabilité de la Terre (2013) ; Refonder le cosmopolitisme (2014).
Cristina Ion est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France. Docteur de l’EHESS en études politiques, membre du comité de rédaction de la revue Cités, elle est l’auteur d’un livre, La politique de Machiavel. Art de la guerre ou art de la paix ? (2008) et de plusieurs contributions sur Machiavel et le machiavélisme.
Information complémentaire
ISBN | 9788857527338 |
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Date de parution | 2015 |
Pages | 200 |