Violence et messianisme
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Pourquoi faut-il découvrir dans le champ de la philosophie un espace pour l’impossible venue de ce qui n’est pas encore là ? Traduite dans la problématique du messianisme, la question que pose ce livre est de savoir s’il existe un lien entre la violence (la guerre) et la venue du Messie (de la justice, de la démocratie, de l’ordre, de la paix). Dans cette perspective, combien de violence faut-il ? Et quelles figures de violence sont susceptibles d’y mener ? L’agir messianique est-il possible ? Est-il nécessaire d’agir violemment pour qu’une nouvelle époque advienne ? Il s’agit donc de chercher l’agir qui, d’urgence, mène à l’autre et en est pourtant l’attente.
Pourquoi faut-il découvrir dans le champ de la philosophie un espace pour l’impossible venue de ce qui n’est pas encore là ? Traduite dans la problématique du messianisme, la question que pose ce livre est de savoir s’il existe un lien entre la violence (la guerre) et la venue du Messie (de la justice, de la démocratie, de l’ordre, de la paix). Dans cette perspective, combien de violence faut-il ? Et quelles figures de violence sont susceptibles d’y mener ? L’agir messianique est-il possible ? Est-il nécessaire d’agir violemment pour qu’une nouvelle époque advienne ? Il s’agit donc de chercher l’agir qui, d’urgence, mène à l’autre et en est pourtant l’attente. À cet égard, la philosophie comme praxis est déjà un agir politique qui possède un potentiel messianique ou révolutionnaire. Elle nous engage, car elle cherche à associer et à inclure tout le monde, à faire entrer chacun dans un devenir actif ou, ce qui revient au même, à ce que personne ne demeure passif. Elle démontre l’urgence à ce qu’au plus tôt soit construite une cité juste. À elle seule, la possibilité qu’advienne une nouvelle époque historique nous fournit une raison suffisante pour continuer à lire et à faire de la philosophie. L’à venir de la première n’est pas séparable de l’avenir de la seconde.
Petar Bojanić est professeur de philosophie, directeur du Centre d’Éthique, de Droit et de Philosophie Appliquée et de l’Institut de Philosophie et de Théorie Sociale (Université de Belgrade, Serbie), co-directeur du Centre d’Études Avancées du sud-est de l’Europe (Université de Rijeka, Croatie). La thèse de doctorat qu’il avait achevée sous la direction de Jacques Derrida et d’Étienne Balibar, La (dernière) guerre et l’institution de la philosophie, suggère son intérêt théorique pour une éthique de la guerre, pour une philosophie du droit mais aussi pour la tradition politique juive. Son travail porte également sur la philosophie de l’architecture. Il est l’auteur d’une centaine d’articles et de plusieurs livres, notamment Violence. The Reason of State and the Figures of Sovereignty (2007), Provocatio (2008), Frontier, Knowledge, Sacrifice. On Last War (2009), Force and Forms of War (2012), Violenza e messianismo (2014).
Information complémentaire
ISBN | 9788857529202 |
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Date de parution | 2015 |
Pages | 160 |