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La mort d’Oussama Ben Laden, le 2 mai 2011, victime au Pakistan d’un guet-apens mené par les corps spéciaux des marines américains, fixeun point de non retour – symbolique et matériel – pour le destin des démocraties occidentales : le crime devient justice. L’ennemi est hors de l’humanité. Ben Laden représente le cas le plus éloquent de la réalisation d’une justice divine démocratique : la Kill list que le président des Etats-Unis consulte chaque semaine, pour établir quel terroriste suspecté doit être éliminé, avec une sentence sans appel de vie ou de mort, révèle que le sort de Ben Laden concerne potentiellement tout le monde. Quiconque peut devenir le corps spectral de l’ennemi. Le deuxième numéro d’Oὖτiς ! questionne le sens de la find’Oussama Ben Laden. Une fin,en réalité, sans fi : la disparition de son corps sert à faire tenir debout son fantôme.
La mort d’Oussama Ben Laden, le 2 mai 2011, victime au Pakistan d’un guet-apens mené par les corps spéciaux des marines américains, fixeun point de non retour – symbolique et matériel – pour le destin des démocraties occidentales : le crime devient justice. L’ennemi est hors de l’humanité. Ben Laden représente le cas le plus éloquent de la réalisation d’une justice divine démocratique : la Kill list que le président des Etats-Unis consulte chaque semaine, pour établir quel terroriste suspecté doit être éliminé, avec une sentence sans appel de vie ou de mort, révèle que le sort de Ben Laden concerne potentiellement tout le monde. Quiconque peut devenir le corps spectral de l’ennemi. Le deuxième numéro d’Oὖτiς ! questionne le sens de la find’Oussama Ben Laden. Une fin,en réalité, sans fi : la disparition de son corps sert à faire tenir debout son fantôme. La manifestation publique de Ben Laden, avec le 11 septembre, n’était-elle pas l’apparition du fantôme de l’ennemi que l’Occident cherchait après l’écroulement du communisme d’Etat entre 1989 et 1991 ? Ben Laden a toujours été un spectre. Son apparition rend la guerre « infini » , la démocratie « sans limites », l’illégalité planétaire « légale », la justice du plus fort « raisonnable ». Elle représente l’occasion pour incarner la domination de l’incertitude qui gouverne une planète qui n’est pas gouvernable, et pour cette raison, du moins pour certains, terrorisante. La guerre contre la terreur, au fond, n’est autre qu’une guerre contre tout ce que nous ne connaissons pas. Contre le Néant. Contre la possibilité de dire Non.
Information complémentaire
ISBN | 9788857511986 |
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Date de parution | 2012 |