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On parle beaucoup de l’urgence du ralentissement, des bienfaits du vide et du détachement jusqu’à vouloir former un style de vie ayant valeur de projet social, économique et politique. Le désir de réforme personnelle et sociale par le biais de la lenteur et du temps vide est en réalité très ancien.
On parle beaucoup de l’urgence du ralentissement, des bienfaits du vide et du détachement jusqu’à vouloir former un style de vie ayant valeur de projet social, économique et politique. Le désir de réforme personnelle et sociale par le biais de la lenteur et du temps vide est en réalité très ancien. Il renvoie aux usages sociohistoriques de ce que nous nommons communément « paresse », « oisiveté » et « loisir ». C’est cette histoire, marquée par des évolutions, des déplacements et des réactivations, que l’auteure s’emploie à retracer, essentiellement au travers de pratiques esthétiques et artistiques produisant une articulation féconde entre les différentes formes de la vie active et de la vie contemplative. Comment l’oisiveté et la paresse innervent la pensée, l’action, la création et le travail tout en reposant sur des partages sociaux et économiques très forts : telle est la question que file cette synthèse mobilisant artistes, écrivains, philosophes et sociologues ayant examiné, et parfois expérimenté, la puissance praxique et poïétique d’activités improductives capables d’opérer coïncidences, renversements et jeux propres à la ruse.
Agnès Lontrade est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en esthétique et philosophie de l’art à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Elle est l’auteure de l’ouvrage Le Plaisir esthétique. Naissance d’une notion (2004), codirectrice des collectifs Juger l’art ? (2009), La Critique : art et pratique (2016), Les Valeurs esthétiques du don (2019), ainsi que du numéro 28 de Figures de l’art, « Esthétique du don. De Marcel Mauss aux arts contemporains » (2015).
Information complémentaire
ISBN | 9788869762154 |
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Date de parution | 2020 |
Pages | 350 |