Entre voir et tracer
14,00€
Cet ouvrage vise à montrer que le mouvement vécu dans l’expression – picturale, musicale, littéraire – est « la seule forme réelle, positive et affirmative » d’être affecté, autrement dit, d’éprouver, de manière profonde et durable, l’effectivité de nos vécus, de comprendre ce qui se passe en effet, au moment même où quelque chose nous fait une certaine impression. Qu’il soit sous-jacent à l’écriture, au discours de l’orateur, au coup d’archet du violoniste, au trait du dessinateur, le mouvement vécu exprime, à lui seul, l’essence de ce que nous vivons. Comparable en ceci à l’intuition bergsonienne, il pénètre dans le flux de nos vécus et le connaît de l’intérieur, par l’expérience intime de son devenir. Telle est, du moins, la thèse dont je voudrais me faire ici l’interprète.
Cet ouvrage vise à montrer que le mouvement vécu dans l’expression – picturale, musicale, littéraire – est « la seule forme réelle, positive et affirmative » d’être affecté, autrement dit, d’éprouver, de manière profonde et durable, l’effectivité de nos vécus, de comprendre ce qui se passe en effet, au moment même où quelque chose nous fait une certaine impression. Qu’il soit sous-jacent à l’écriture, au discours de l’orateur, au coup d’archet du violoniste, au trait du dessinateur, le mouvement vécu exprime, à lui seul, l’essence de ce que nous vivons. Comparable en ceci à l’intuition bergsonienne, il pénètre dans le flux de nos vécus et le connaît de l’intérieur, par l’expérience intime de son devenir. Telle est, du moins, la thèse dont je voudrais me faire ici l’interprète. Elle tend à montrer que l’expérience du mouvement, et en particulier celle du mouvement engagé dans la composition artistique des signes, nous permet de comprendre ce qu’est vivre une expérience, et plus généralement, ce que c’est que faire l’expérience vécue de quelque chose. Pour étayer cette hypothèse directrice, j’étudierai trois expériences à première vue énigmatiques – l’improvisation musicale, l’écriture littéraire et la perception de l’espace pictural – pour montrer que, loin d’être des expériences dérivées et complexes, elles résultent au contraire d’une expérience spécifique du mouvement qui nous donne à éprouver des émotions que nous ne pourrions pas vivre autrement ni ailleurs.
Lucia Angelino est docteur en philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et actuellement chercheuse à l’université Libre de Bruxelles. Elle a publié L’œil de Merleau-Ponty, Mimesis, 2013 et plusieurs articles dans des revues spécialisées : «Chiasmi international», «Philosophy Today», «Research in Phenomenology», «Analecta Husserliana», «Alter revue de phénoménologie», «Le Cercle Herméneutique», «Revue Internationale de Philosophie», «Segni e comprensione», «Philonsorbonne», «Annales de Phénoménologie». Ses recherches actuelles portent sur le mouvement vécu dans l’expérience esthétique et sur le dynamisme symbolique qui en résulte.
Information complémentaire
ISBN | 9788857525716 |
---|---|
Date de parution | 2014 |
Pages | 166 |